SCPI : une collecte maîtrisée au 1er trimestre 2018

SCPI : une collecte maîtrisée au 1er trimestre 2018 06 juin 2018

D’après l’ASPIM, ce retour à des niveaux de collectes plus en adéquation avec les capacités d’absorption du marché immobilier tertiaire « traduit la volonté des gestionnaires de conserver le contrôle sur le rythme des acquisitions pour préserver la performance de leurs portefeuilles. »

« Après un premier semestre 2017 exceptionnel, notamment porté par les besoins de quelques sociétés ayant réalisé des acquisitions record, nous retrouvons des niveaux de collecte similaires à ceux observés au premier trimestre 2016. Cette tendance représente un sain retour à la normale pour des sociétés de gestion soucieuses de préserver des rendements attractifs en se prémunissant de toute tentation d’acquisitions précipitées » commente le Président de l’ASPIM, Frédéric Bôl. « Ce retour à la modération devrait être de nature à consolider la performance des véhicules et permet d’envisager sereinement les perspectives du marché. »

A noter que l’ASPIM et l’IEIF ont décidé de publier leurs statistiques sur un rythme trimestriel en 2018, alors que leurs analyses étaient précédemment effectuées sur une base semestrielle. Les comparaisons sont donc des extrapolations : la collecte nette des SCPI d’immobilier d’entreprise au 1er trimestre 2018 ressort à 1,14 milliards d’euros à comparer à 3,8 milliards d’euros sur le premier semestre 2017 (qui était tout à fait exceptionnel), 2,44 milliards d’euros sur le 1er semestre 2016 et 1,86 milliards d’euros sur le 1er semestre 2015.

Si l’on annualise le chiffre de collecte des SCPI d’immobilier d’entreprise au 1er trimestre 2018, on aboutit à une collecte potentielle de l’ordre de 4 à 4,5 milliards d’euros, à comparer au marché global de l’investissement en immobilier d’entreprise en France d’un montant de 26,7 milliards d’euros en 2017, et de 27 milliards d’euros en moyenne sur les cinq dernières années (dont 31,9 milliards d’euros en 2016, année record). Les SCPI d’immobilier d’entreprise sont donc clairement revenues à des ratios d’emprise plus raisonnables sur les marchés immobiliers en termes d’acquisitions, surtout si l’on tient compte de leur internationalisation croissante : de plus en plus de sociétés de gestion élargissent leur univers d’investissement à l’Europe, et en particulier l’Allemagne où le marché de l’investissement en immobilier d’entreprise a atteint 39 milliards d’euros en 2017.