SCPI : que se passe-t-il en cas de succession ?

SCPI : que se passe-t-il en cas de succession ? 25 janvier 2019

La SCPI est un investissement qui a le vent en poupe. Mais voilà : comme pour tout placement immobilier, l’horizon d’investissement en SCPI est de long, voire très long terme. Et il est légitime de se poser la question du traitement réservé à ce placement en cas de succession.

Et là, force est de constater que ce sont plutôt des bonnes nouvelles qui attendent les héritiers d’une succession : tout d’abord, la SCPI est un véhicule d’investissement collectif dans lequel un grand nombre d’épargnants (en général plusieurs milliers) vont mutualiser leur épargne. Cela signifie en particulier qu’il y a une forte hétérogénéité des profils d’investisseurs, qui donc ne vont pas avoir le même comportement au même moment. Lorsque les héritiers vont chercher à liquider des lignes de SCPI, ce que le notaire en charge de la succession prend en main dans la pratique, il y a peu de chances qu’ils se présentent sur le marché en même temps qu’un grand nombre d’autres vendeurs, ils auront donc une forte probabilité de réaliser leur vente dans un délai limité à quelques semaines, même s’il est important de rappeler que la revente des parts de SCPI n’est pas garantie par la société de gestion.

D’autre part, dans le cas où plusieurs héritiers seraient amenés à se partager une ligne de SCPI, certains souhaitant vendre leur quote-part et d’autres non, le partage est beaucoup plus simple que pour un bien immobilier détenu en direct : en effet, il suffit alors de diviser le nombre de parts détenues par le nombre d’héritiers (avec en général un arrondi de quelques centaines d’€) et le tour est joué ! Et donc pas d’indivision compliquée à gérer comme sur une résidence secondaire, de plus parfois difficile à vendre.

Enfin, dernier avantage des SCPI dans le cadre d’une succession : les charges immobilières afférentes aux immeubles détenus sont payées directement par la SCPI et la distribution des revenus est donc nette de toutes charges (en particulier la taxe foncière qui a déjà été payée), les héritiers de parts de SCPI n’ont donc pas à puiser dans leur épargne pour subvenir à l’entretien de leur patrimoine, comme c’est malheureusement souvent le cas lorsqu’on hérite d’une maison ou d’un appartement…