Rentabilite confortable pour les scpi

Rentabilite confortable pour les scpi 01 mars 2008

Pour les SCPI et pour leurs souscripteurs, l’année 2007 a été bonne, voire même très bonne, même si toutes les sociétés et tous les associés n’ont pas tout à fait été logés à la même enseigne. C’est ce que montre l’enquête que "Investir" a effectuée auprès de quelques-uns des principaux groupes de SCPI. Sur les 34 des 91 SCPI de rendement dont "investir" a étudié les performances, huit sociétés ont servi en 2007 un rendement supérieur à 7 % (compris entre 7,17 % et 7,65 %), douze un rendement entre 6 et 7%, et quatorze entre 5,44 % et 6 %. Rappelons que les 91 SCPI avaient affiché en 2006, en moyenne, un rendement de 6,35 %, contre 6,63 % en 2005 et 6,91 % en 2004. Une érosion régulière, année après année, du rendement qui traduit non une baisse de revenus, mais une augmentation régulière du prix des parts. En 2006, cette valorisation avait atteint pour l’ensemble des SCPI de rendement, en moyenne, 6,68 %. De ce point de vue, 2007 devrait prolonger la tendance : pour 23 des 34 sociétés étudiées, la progression du prix des parts a dépassé 7% pour atteindre, en haut du palmarès, respectivement 21,99 % et 20,12 % pour Actipierre 1 et Actipierre 2 (Ciloger), 18,05 % et 15,98 % pour Cortal Pierre 1 et 2 (BNP Paribas). Soit des performances globales – revenus et plus-values – qui varient entre 7 % et presque 30 %. Les SCPI ont profité du dynamisme exceptionnel du marché de l’immobilier d’entreprise et commercial en 2007. En dépit du fléchissement des transactions dans les derniers mois, sous l’effet de la crise financière, l’année s’est en effet achevée sur un nouveau record, avec 29,7 milliards d’euros investis en immobilier d’entreprise en France, soit une hausse de + 14 % par rapport au précédent record de 2006. Les SCPI ont suivi le mouvement. Ainsi, au cours de l’année 2007, BNP Paribas Reim, par exemple, numéro trois en France de la gestion de SCPI, a fortement accéléré ses opérations d’investissement et d’arbitrage, avec un volume global de transactions de 374 millions d’euros, soit une croissance de plus de 84 % par rapport à 2006. Collecte record Les épargnants ont, eux aussi, suivi le mouvement. Au premier semestre 2007, les SCPI ont collecté 741 millions d’euros, soit 31 % de plus qu’au premier semestre 2006. Tout porte à croire qu’elles ont continué sur cette lancée au deuxième semestre, si l’on en croit les 680 millions d’euros collectés sur l’année par les SCPI de l’UFG, numéro un du secteur qui réalise à elle seule la moitié de la collecte totale.Quel sera l’impact de la crise financière et du ralentissement économique annoncé sur les SCPI en 2008 ? Sur ce point, les gestionnaires sont prudents, mais restent confiants. « La fin de l’année 2007, perturbée par la crise des subprimes venue des Etats-Unis, nous incite à rester modestes sur nos ambitions au titre du premier semestre 2008, commente Jacqueline Faisant, président de BNP Paribas Reim. Toutefois, nous avons la conviction que, le trou d’air passé, le marché de l’investissement, tant à l’acquisition qu’à la vente, permettra en 2008 de voir se concrétiser des opérations intéressantes et sélectives pour nos SCPI. » Les SCPI, qui investissent en fonds propres, pourraient tirer profit de la situation dans la mesure où elle contraint les fonds d’investissement immobiliers opportunistes, intervenant à crédit, et qui alimentaient la pression à la hausse des prix et l’érosion des rendements, à déserter le marché. « Pour 2008, nous prévoyons pour nos SCPI, sauf cas particuliers, des rendements en légère progression par rapport à 2007, explique Jean-Marc Coly, directeur général de l’UFG rem. En ce qui concerne les valorisations, en revanche, il ne faut pas s’attendre à des croissances aussi importantes que celles que nous avons connues ces dernières années. Globalement, les SCPI ont désormais atteint leurs valeurs de marché. »Retard sur les OPCI En ce qui concerne les OPCI, présentés, au moment de leur naissance juridique, en octobre 2005 comme devant succéder aux SCPI, onze produits en tout et pour tout ont été agréés. Ils s’adressent tous à des investisseurs professionnels. Huit demandes d’agrément pour les OPCI grand public ont été transmises à l’AMF. Mais cette dernière tarde à statuer sur leur sort. Motif officiel invoqué de ce retard, le plan comptable, qui ne serait pas encore tout à fait au point. En fait, il semble que ce soit surtout le contexte actuel de crise financière et de crise de confiance de la part des investisseurs et des épargnants qui pousse l’autorité de tutelle des futurs fonds immobiliers non cotés à la prudence et à renforcer ses exigences quant aux mécanismes destinés à assurer la liquidité des parts, notamment en cas de difficultés du marché immobilier.