Point sur la marché immobilier par BNP Paribas Reim France
Avec 2 381 000 m² commercialisés sur l’ensemble de l’année 2012, le marché des bureaux franciliens affiche un léger repli de 3 % comparativement à la même période de 2011. Contrairement aux neuf premiers mois de l’année où le segment des petites et moyennes surfaces soutenait le marché, le fort rebond des transactions de plus de 5 000 m² au 4e trimestre permet au marché d’afficher une telle performance. L’offre à un an connaît une progression significative au 4e trimestre 2012 avec 4,7 millions de m² disponibles. Cette croissance s’explique aussi bien par la hausse des actifs neufs et restructurés (+8 % comparativement au 3e trimestre) que par celle des surfaces de seconde main (+4 % sur la même période). Néanmoins, la tendance haussière des surfaces neuves ne devrait pas se prolonger durablement, les utilisateurs de bureaux de grandes surfaces privilégiant en majorité ce type d’actif. En 2013, les perspectives de croissance économique en France (+0 % en 2013) et de l’emploi en Île-de-France (-15 000 emplois attendus) devraient impacter le marché. Ainsi, le volume des transactions devrait avoisiner les 2 millions de m² alors que l’offre à un an pourrait légèrement augmenter, tout en restant en deçà du seuil des 5 millions de m².
LE MARCHÉ DES COMMERCES EN FRANCEPour faire face au développement du e-commerce (environ 8 % des ventes de biens), les enseignes se concentrent sur les meilleurs emplacements, qui leur garantissent fréquentation et chiffres d’affaires, poussant les valeurs « prime » à la hausse. En conséquence, on assiste à une polarisation des sites avec une demande forte pour ces meilleurs emplacements et des emplacements secondaires délaissés. La consommation des ménages s’est maintenue en 2012 et a montré, une fois de plus, sa capacité à résister à la morosité. La croissance des chiffres d’affaires des commerçants est restée positive (+1,4 % par rapport à 2011). Certains secteurs sont cependant un peu à la peine. Les ménages ont par exemple eu tendance à délaisser les gros achats, tels que les meubles. En revanche, l’électroménager s’est très bien porté notamment avec le succès de machines à café ou autres aspirateurs intelligents. De son côté, l’équipement de la personne s’est bien rattrapé après un début d’année hésitant, avec une percée remarquée de la maroquinerie, dont la croissance s’est accélérée en 2012 (+9 %). Quant aux équipements de l’information, les ventes connaissent toujours de belles progressions, tant du côté de la téléphonie (smartphones) que des accessoires audio/vidéo (casques) et des ordinateurs. Finalement, comme en 2012, on ne prévoit pas de véritable décrochage en 2013. La consommation des ménages pourrait même légèrement progresser (+0,2 %).
LE MARCHÉ DE L’INVESTISSEMENT IMMOBILIER D’ENTREPRISEAvec 16,6 milliards d’euros investis, le marché de l’investissement en immobilier d’entreprise en France affiche une certaine résistance au coeur d’une conjoncture économique difficile. Le 4e trimestre affiche ainsi une belle performance avec 6,6 milliards d’euros d’engagements dont 76 % en l’Île-de-France. En termes de typologie d’actifs, les bureaux restent largement plébiscités avec 64 % des engagements sur l’ensemble de l’année 2012. À l’heure où les investisseurs restent averses au risque, ils privilégient naturellement les catégories d’actifs les plus liquides. Les commerces prennent la deuxième position avec 15 % des volumes investis. Les pieds d’immeubles en emplacement n°1 et les centres commerciaux restent les principales cibles des investisseurs. En termes d’acteurs, les investisseurs étrangers ont confirmé leur retour avec 41 % des volumes investis (35 % en 2011). De nouveaux acteurs ont fait leur entrée sur le marché français, à l’image des fonds qataris ou asiatiques principalement positionnés sur les « Trophy Assets », immeubles emblématiques, situés dans le coeur de marché parisien. Au cours des prochains trimestres, l’atonie de la croissance économique et les incertitudes qui continuent de peser sur les dettes souveraines, devraient impacter négativement le marché de l’investissement en immobilier d’entreprise en France. Une baisse de 10 à 15 % des volumes est attendue, les volumes devraient ainsi être compris entre 14 et 15 milliards d’euros.