Performance 2014 des SCPI commerces du mieux et du moins bien

Performance 2014 des SCPI commerces du mieux et du moins bien 09 avril 2015

Honneur au 1er : BTP Immobilier (Fiducial Gérance). Ses résultats en légère amélioration lui ont permis d’abord de verser un dividende un peu plus élevé (19,30 € contre 19,10 € en 2013). Puis, par l’arbitrage de biens obsolètes ou vacants au profit d’ « actifs loués répondant aux nouvelles normes » le rendement de la SCPI a été boosté par un dividende exceptionnel au titre de plus-values sur cessions. De quoi verser un dividende total de 25,30 € pour l’année 2014.

 

A l’autre bout du classement, Coeur de Ville et Gemmeo Commerce partagent un point commun : leur jeunesse -elles ont été lancées entre juillet 2011 et décembre 2012- et un patrimoine qui se construit au fil des souscriptions ou d’augmentations de capital.

 

La contreperformance de la dernière, Immorente 2, est à peine une surprise. La SCPI annonce qu’elle recherche davantage une progression régulière de sa part que « le » rendement à tout prix. Quoi que prévenus d’une stratégie tournée sur l’endettement, les épargnants seront sans doute déçus de n’avoir pas bénéficié de hausse de prix de part l’année dernière tandis que le rendement est resté ancré à 3,29 %.

Coeur de ville (Sogenial Immobilier, 3,86 %) se caractérise par une création récente et un patrimoine exclusivement régional. Grâce à un taux d’occupation de 100 % et « aucun impayé », 2014 a été celui d’un premier dividende (7,72€). Et pour cette année, la société de gestion anticipe une nouvelle augmentation du revenu.

Pour Gemmeo Commerces (4%), « l’amélioration des performances reste une priorité ». Promesse tenue car après avoir versé 4€ en 2013, la SCPI a doublé la mise (8€) l’année dernière. Mieux encore, sa part a été revalorisée en décembre de 200 € à 204 € « traduisant ainsi la qualité des actifs en portefeuille ». Et cette année ?… l’objectif de progresser en terme de revenu est toujours d’actualité… Amundi Immobilier avance cette fois une distribution 9,8€ soit une hausse de 22,5 %.

Qui dit performance, dit rendement. Mais pas seulement. La progression du dividende est par exemple, le signe d’une gestion efficace et d’un patrimoine de qualité. A la faveur d’une remontée de son taux d’occupation, Cifocoma (Sofidy, 5,62 %) a ainsi pu verser un revenu de 62€ (+13%) tout en dotant le report à nouveau. Pareil pour Pierre Plus (Ciloger, 5,01 %) dont le dividende passe de 50,4€ à 53,4€ (+6%). Aidée autant par des investissements (près de 25m€) que par un taux d’occupation élevé (98,96 %), la SCPI révèle la qualité de ses emplacements et de ses locataires. Ce n’est pas tout, les réserves ont été confortées et portées « à 2,8 mois de distribution contre 2,5 mois » un an plus tôt. Même tendance haussière du dividende pour Actipierre Europe (Ciloger). Après un point bas enregistré en 2012 (8,16€). La SCPI a versé 9,3€ (+3,3 %) soit un TDVM de 4,70 % contre 4,55 % en 2013. Et signe de sa belle santé, le report à nouveau représente dorénavant un peu plus 1 mois de distribution (autour de 0,78€). Mieux, la SCPI ne compte pas s’arrêter sur sa lancée. Son objectif de revenu est cette année encore, « prévu en augmentation à 9,60 € par part ».

A l’inverse d’autres SCPI ont connu une baisse de leur dividende. Alors que son taux d’occupation reste élevé (plus de 97%), Cifocoma 2 (Sofidy) a versé 30,72€ (-3 %). Ce recul n’a rien d’inquiétant car les résultats de la SCPI en 2013 avaient été soutenus par la « reprises de provisions liées à la fin du contentieux avec l’ancienne Société de Gestion, UFFI REAM ». Mais si la chute du taux de distribution est vertigineux (4,77 % contre 6,03%) certains épargnants ne se plaindront d’un prix de la part qui s’est apprécié plus de 22 % en l’espace d’un an (644,38€ vs 527,85€). Immorente (Sofidy) note également une baisse de son dividende. Il passe de 16,8€ à 16,7€. La stabilité du prix de la part (320€) conduit à un léger recul de son taux de distribution (5,25 % vs 5,22%).

Les SCPI orientées commerce ont fait cette année encore, la preuve de leur résistance face à la mollesse de la consommation. Et si l’e-commerce ou le désintérêt de certains emplacements « ne mettent pas les propriétaires à l’abri d’un rééquilibrage des valeurs locatives » le conseil émis voilà 3 ans par Jérôme Le Grelle Président de Convergences-CVL n’a pas pris une ride : En 2012 comme en 2015 « sélectivité et anticipation restent plus que jamais de rigueur » pour les SCPI en quête d’une performance pérenne.