Les SCPI en 2017 : une année record se confirme encore

Les SCPI en 2017 : une année record se confirme encore 07 février 2018

Depuis sa création voici quarante ans, la catégorie des SCPI immobilier d’entreprise n’avait jamais connu pareille collecte nette globale : avec un total de six milliards d’euros, elle est en augmentation de 15,2 % sur un an. A noter toutefois que le second semestre a été moins porteur que le premier (2,31 milliards d’euros contre 3,734 milliards €). Il n’en demeure pas moins qu’au 31 Décembre 2017, la capitalisation de cette catégorie atteignait un total de 46,02 milliards €, soit une augmentation de 18,1% par rapport à la fin 2016.

Sur le marché secondaire, avec 840 millions € de parts échangées, la progression est également notable (+21,4 % par rapport à l’exercice précédent) en rapport avec l’expansion de la capitalisation.

Autre enseignement encourageant, le taux annuel de rotation des parts n’a pas dépassé 2 % de la capitalisation. Surtout, le marché secondaire n’a pas connu de tension sur sa liquidité : le cumul des parts en attente de cessions et des retraits non compensés se limite à 0,22 % de la capitalisation globale (0,24 % en 2016).

Côté performances, cette catégorie de SCPI Immobilier a vu son taux de distribution atteindre 4,43 % (contre 4,64 % en 2016). Cette évolution s’explique par une augmentation du prix moyen pondéré des parts des SCPI (+1,79 %) combinée à une politique de distribution mesurée de la part des gestionnaires (- 3,28 %). Surtout, le niveau de revenus distribués par les SCPI leur permet de dégager une prime de risque qui demeure confortable (+3,78 % par rapport aux emprunts d’Etat à 10 ans).

Ces premiers chiffres ont inspiré le commentaire suivant à Arnaud Dewachter, Délégué général de l’ASPIM, « ce ralentissement de la dynamique (en fin d’année) doit s’expliquer aussi bien par la volonté des sociétés de gestion de conserver le contrôle du rythme de la collecte de capitaux par rapport à celui des acquisitions d’immeubles que par l’annonce estivale du gouvernement sur la loi de finances à venir. L’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) a pu soulever des interrogations sur le traitement fiscal des fonds d’investissement immobilier et générer de l’attentisme chez les investisseurs. Le débat sur le successeur de l’ISF a en outre nui à la juste perception des SCPI et des OPCI en tant que contributeurs aux besoins de l’économie et de la société françaises, ce que l’ASPIM continue de déplorer ».