Les porteurs de parts inquiets par la transformation des SCPI en OPCI

Les porteurs de parts inquiets par la transformation des SCPI en OPCI 13 décembre 2005

Aux yeux des associés, l'absence de liquidité ne constitue pas un argument de poids. En revanche le maintien du contrôle de la gestion par les associés reste essentiel Bouleversement en perspective dans le secteur de l'épargne immobilière. Les particuliers réunis au sein de l'Association des porteurs de parts de SCPI (APPSCPI) regrettent que le sort des SCPI soit lié à celui des organismes de placement collectif en immobilier (OPCI) . Bien que la récente ordonnance relative aux OPCI n'organise pas la suppression pure et simple des SCPI, elle vise à inciter la transformation des SCPI en OPCI. Les partisans de ce changement mettent en avant la plus grande liquidité des OPCI. Or depuis quarante ans, les SCPI constituent un support d'épargne purement immobilière à long terme, investi principalement en murs de bureaux, de magasins et de locaux activités. « Les 700.000 associés comptent de nombreux retraités qui apprécient ce complément de retraite fiable sur le long terme » souligne Jean-Jacques Bonfil-Praire, président de l'APPSCPI. Et de poursuivre : « La liquidité réelle des OPCI est illusoire par rapport à celle d'une SCPI à capital variable ou à celle d'une SCPI dotée d'un fonds de remboursement». Aux yeux des porteurs de parts de SCPI, il est essentiel de garantir le libre choix des épargnants en fonction de leur intérêt. Au lieu qu'une SCPI bascule totalement en OPCI, elle devrait pouvoir se transformer que partiellement dans ce nouveau véhicule de placement collectif. Ainsi les porteurs de parts qui le souhaiteraient, pourraient rester dans la SCPI et continuer de bénéficier de ses règles de gouvernance. En revanche, dans les OPCI, les moyens de contrôle des épargnants seront allégés. En particulier dans ceux assortis du régime fiscal des revenus fonciers, dit encore fonds commun de placement immobilier (FCPI) : à la différence des SCPI, ces fonds ne seront pas tenus d'organiser des assemblées générales de porteurs de parts.