La logistique, nouveau grand thème de spécialisation pour les SCPI

C’est une particularité du e-commerce : celui-ci a besoin en moyenne de trois fois plus d’espaces de stockage dans des entrepôts que la distribution physique traditionnelle. Cela tient à des contraintes inédites, dans le tri et l’emballage des produits, mais aussi la gestion des retours. A cela s’ajoute le maillon du « dernier kilomètre ». Les circuits de distribution incluent des entrepôts de stockage et de triage locaux. Ils sont situés à proximité du centre des grandes villes, et servent à optimiser la gestion des flux de marchandises et permettre des livraisons dans des délais toujours plus courts.

Cette réalité nouvelle explique pourquoi en 2017, la moitié des transactions locatives en logistique ont été réalisées à l’initiative d’acteurs du e- commerce. Ce chiffre sert de boussole aux analystes financiers spécialisés dans les foncières cotées en bourse. Ce secteur est actuellement prisé par les investisseurs en raison de son taux de croissance annuel : il est de 10% par an au Royaume uni.

En outre, pour les investisseurs, plusieurs particularités du métier renforcent l’intérêt en faveur de ce type d’actifs : les travaux de modernisation sont à la charge exclusive du locataire. Les revenus sont en outre doublement sécurisés. Ils sont indexés sur l’inflation et ils sont de long terme, car les baux traditionnels pour les grands centres logistiques dépassent en moyenne la durée de 15 ans.

Cette situation favorable bénéficierait aussi directement aussi à la pierre-papier. Chez BNP Paribas et à La Française REM, de grandes SCPI d’entreprises ont diversifié en 2017 leurs investissements dans ce type d’actifs. Mais avec l’arrivée d’Alain Mallart, spécialiste du secteur pour avoir présidé le groupe Novalliance dans les années 90, c’est une SCPI spécialisée en logistique qui va voir le jour à travers la société de gestion Alderan.