L’immobilier un rempart contre la volatilité des bourses

L’immobilier un rempart contre la volatilité des bourses 11 septembre 2015

Le fléchissement de la croissance chinoise  a entraîné un retour de la volatilité sur les marchés financiers encore  jamais vue depuis 2011. Le décor économique est désormais celui d’un rebond plus fragile en Europe  malgré l’action de la Banque Centrale Européenne et « en corollaire l’éloignement des perspectives de remontée des taux qui vient renforcer le climat anxiogène dominant ».

Sur le terrain des entreprises, l’absence de visibilité de long terme dans un contexte de mutations profondes est le pendant de la volatilité observée sur les marchés financiers. « Nous devons en tenir compte dans notre activité de gestion » explique Laurent Saint Aubin car l’exigence croissante de flexibilité se retrouvera également sur l’immobilier. Raison pour laquelle le gérant se déclare attentif au développement du commerce éphémère, à la montée en puissance des baux de bureaux adaptables en durée et en taille et enfin sur le terrain du logement, à la multiplication des espaces de stockage pour les particuliers.

Sur le commerce, le concept de l’éphémère se déploie dans les murs de boutiques inoccupées et dans les centres commerciaux ou de larges allées de circulation permettent la mise en place de stands. Mercialys par exemple  investit depuis longtemps  sur ce segment.

Le développement de l’économie numérique conduit sur les bureaux à la création de besoins nouveaux en termes de flexibilité dont les sociétés foncières commencent à tirer avantage en facturant des loyers plus élevés.

L’entreposage de centre-ville, en particulier à l’intention des particuliers connaît lui aussi une croissance structurelle et acyclique car il est lié pour l’essentiel aux mutations familiales et à l’accroissement des prix de l’immobilier ce qui conduit les ménages à vivre dans des surfaces plus petites.

Dans ces conditions, pour ce spécialiste, «l’immobilier coté surperforme logiquement les marchés » avec un recul sur ce segment limité à 1.5% en août tandis que l’Eurostoxx a chuté de plus de 9%.

La visibilité intrinsèque de l’activité locative, la perspective d’un maintien durable de l’écart entre les coûts de financement  et le rendement des actifs physiques et, enfin,  les rendements boursiers élevés spécifiques au secteur constituent en effet des forces de rappel naturelles.