L’immobilier français d’entreprise en grande forme au premier trimestre

L’immobilier français d’entreprise en grande forme au premier trimestre 09 avril 2018

Au premier trimestre, les SCPI et OPCI ont contribué pour un milliard d’euros, soit pour un quart, à l’activité des transactions enregistrées en immobilier d’entreprise dans toute la France. Ces véhicules de placement collectif sont certes devancés par des Fonds américains et anglais, qui ont réalisé des opérations hors norme en début d’année. Ils arrivent toutefois devant les banques et les assureurs. Ce premier constat laisse augurer d’une nouvelle année à vingt milliards d’euros, comme c’est le cas depuis cinq ans, prévoit en substance Vincent Bollaert, directeur du département Investissement chez Knight Frank France, qui vient de publier ces premières statistiques.

C’est un enseignement fort. En effet, l’année 2017 s’était achevée sur des sommets, puisque ce fut le meilleur exercice enregistré depuis dix ans. Du coup, le premier trimestre 2018 était donc très attendu. Or il n’a pas déçu. Le volume de quatre milliards d’euros est supérieur de 14% à celui de l’an passé sur la même période, et de 39% par rapport à la moyenne décennale. En outre, pas moins de 14 transactions supérieures à 100 millions d’euros ont été enregistrées contre 8 l’année dernière à la même époque.

C’est l’activité de bureaux qui, à elle seule, a soutenu le marché. Elle truste onze des quatorze opérations à plus de cent millions d’euros. Pour les trois quarts, elles ont eu pour cadre l’Ile-de-France, pour un montant de 2,7 milliards d’euros. Et plus particulièrement, le nord-est de Paris, pour plus d’un milliard d’euros, (contre 130 millions pour l’ensemble de l’année dernière).

Blackstone a cédé l’ensemble « Cœur Marais / Fhive » (Paris 3e) à Generali et acquis « Chapelle International » (Paris 18e) auprès de Linkcity. Emerige a vendu à TH Real Estate le projet « Morland Mixité Capitale » (Paris 4e), lauréat en 2016 du concours « Réinventer Paris », et Commerz Real a cédé à Union Investment les 16 000 mètres carrés d’« Euro Alsace » (Paris 10e).

Ces choix d’implantation ne doivent rien au hasard. C’est là que veulent s’installer les utilisateurs. « Ceci incite les investisseurs à élargir leur stratégie au-delà des quartiers d’affaires traditionnels » explique Vincent Bollaert. Par contrecoup, l’activité est restée calme dans Paris QCA et La Défense. L’attractivité du nord de la capitale sera encore confortée dans les prochains mois, par quelques grandes transactions qui doivent être finalisées à Saint-Ouen et Saint-Denis.