L’érosion du rendement des SCPI dépend aussi de la revalorisation des actifs du patrimoine

L’érosion du rendement des SCPI dépend aussi de la revalorisation des actifs du patrimoine 16 février 2017

Le rendement attire les investisseurs constate, à juste titre, Eric cosserat président de Périal dans la Vie Immo. Outre la distribution d’un revenu pour les retraités, les SCPI peuvent s’adresser aux jeunes adultes dans la mesure où elles peuvent être un « relai pour acheter un bien avec un capital déjà constitué ». Bref, c’est un moyen pour eux de mettre un pied sur le marché immobilier moyennant un ticket d’entrée minime et ajustable à leurs moyens. Chez Perial, par exemple, le dirigeant souligne des prix de part oscillant entre 300 et 900€… ce qui rend les produits accessibles à tous.

Dans un marché concurrentiel et de plus en difficile d’accès, le placement immobilier papier se démocratise. Les -35 ans commencent à s’y intéresser c’est pourquoi « les sociétés de gestion doivent s’adapter à cette nouvelle clientèle au delà de la digitalisation ».

Si Eric Cosserat admet une érosion des rendements, il insiste néanmoins sur la nécessité de restituer les SCPI « dans un contexte déflationniste pour les rendement des produits d’épargne ». Et de ce point de vue les SCPI sont intéressantes en offrant encore, des rendements élevés. Et puis, il leur reste une « marge énorme » en terme de prime de risque au regard du niveau de l’OAT 10 ans » ! Par ailleurs, il ajoute une réalité que l’on a tendance à oublier. Le recul du rendement tient aussi à la revalorisation des actifs en portefeuille, laquelle entraîne mécaniquement une baisse de la rentabilité.

Dans un contexte où les taux ont tendance à remonter, le spécialiste estime que les SCPI « sont capable d’absorber une remontée progressive des taux » : l’économie va mieux, les entreprises vont payer des loyers plus cher donc « dans un cercle vertueux c’est une augmentation du dividende ».

Pour Périal, l’immobilier d’entreprise est un choix judicieux. Pourquoi ? Car le rendement y est plus élevé que pour le résidentiel… et le marché des bureaux français est dynamique et attractif à l’international. Le Brexit ne devrait pas avoir d’ « effet significateur sur le marché » même si « quelques institutionnels vont se tourner vers la France ou l’Allemagne ou quelques entreprises déménageront éventuellement à Paris »

Sur le délai de jouissance qui s’allonge, Eric Cosserat estime que c’est une « qualité », un signe de prudence de la société de gestion. « Le marché n’est pas extensible ». En clair, le rallongement du délai jouissance a un vrai sens si l’on veut sélectionner des immeubles de qualité. Qui plus est, Les SCPI ne doivent s’apprécient dès la 1ère année mais sur le long terme. Chez Perial par exemple, 2 SCPI ouvertes ont vu leur délai de jouissance allongé à 5 mois. Un choix qui permet de conserver une « marge de manœuvre pour investir dans de bonnes conditions ».