ITW Amundi Immobilier Nicolas Kert : Directeur solutions d’épargne réseaux, Amundi Immobilier Anthony Fradet : Directeur Développement et Support Distribution Amundi Immobilier

ITW Amundi Immobilier Nicolas Kert : Directeur solutions d’épargne réseaux, Amundi Immobilier Anthony Fradet : Directeur Développement et Support Distribution Amundi Immobilier 07 septembre 2015

 

Comment analysez-vous le marché immobilier ?

NK : La France, l’Allemagne et le Royaume Uni représentent environ 70 % du marché de l’investissement d’entreprise en Europe. Nous investissons en particulier dans ces 3 zones car elles ont leurs propres caractéristiques et permettent d’assurer une meilleure diversification du patrimoine de nos SCPI et OPCI. En Allemagne, le marché locatif est « plat » dans le sens où la croissance des loyers est régulière et modérée, environ +10 % depuis 2000. Nous pensons que cette tendance va perdurer car l’économie allemande est relativement tonique et la situation de plein emploi crée des besoins immobiliers. En Angleterre, le marché est plus volatile, plus réactif. Les loyers ont bien progressé à Londres et en régions. Mais ce mouvement devrait se stabiliser en raison d’un stock de biens disponibles suffisant pour absorber la demande.

La France, la situation est plus difficile. Les loyers ont baissé de 10 % depuis 2007 et probablement de près de 25 % si l’on prend en compte les franchises de loyers. Nous n’anticipons pas une forte progression… sauf si la reprise économique se confirme. Dans ce cas, les loyers en région ile de France en seront les premiers bénéficiaires. Plus spécialement les loyers des actifs neufs bien situés enregistreront une hausse plus forte que les autres biens.

Pour la France, nous avons donc mangé notre « pain noir ». L’essentiel du chemin a été parcouru en 2013 et 2014. 2015 est une année de transition…Nous sommes plutôt optimistes pour l’année prochaine.

 

Comment vous distinguez vous de la concurrence ?

AF : Un seul mot : l’innovation. Tout d’abord au niveau de notre politique d’investissement, nous avons rationalisé notre gamme, généralisé la variabilité du capital sur nos SCPI, soutenu la croissance de notre OPCI Opcimmo et enfin développé notre référencement. Nous gardons à l’esprit les besoins de nos clients. C’est pourquoi nous proposons des produits fiscaux comme des SCPI Malraux ou de déficit foncier. Par ailleurs, les évolutions se font à l’intérieur de nos produits afin de les rendre plus différenciant.

 

NK : Pour illustrer, ce sont des investissements de tailles importantes ou encore en Europe. Sur l’aspect international, ce n’est pas une lubie de court terme. Nous avons ainsi mesuré une corrélation négative sur 20 ans entre l’Angleterre et l’Allemagne et une corrélation très faible de 0,2 entre la France et l’Allemagne. De quoi nous permettre de construire des portefeuilles moins volatiles… moins risqués, sans sacrifier la performance… Enfin, nous avons été des pionniers pour appliquer au travers d’une charte spécifique les critères ISR au secteur immobilier.

 

Que pensez-vous du dispositif Pinel ?

AF Autant être clair, nous n’envisageons pas, faute de demande, de lancer une SCPI Pinel à ce stade. L’incitation fiscale est faible, raison sans doute pour laquelle il n’y a pas encore grand-chose qui sort de terre. Notre leitmotiv est simple : pas d’attente, pas de produit. Nous fabriquons des produits qui vont plaire ou s’ils correspondent à une demande de nos distributeurs. Pour le moment, ce n’est pas le cas.

 

Comment s’est déroulé votre 1er semestre ?

AF : Nous sommes très satisfaits de ce début d’année. Nous avons déjà collecté près de 400m€ sur l’ensemble de nos SCPI. De son côté, Opcimmo a recueilli 850m€ et nous anticipons une collecte de près d’1 md € sur l’ensemble de 2015

Edissimmo a vu son rythme de collecte s’accélérer par rapport à l’année dernière (125M€ sur 6 mois). En terme de dividende, Il ne devrait pas y avoir de mauvaises surprises. Nous prévoyons un revenu stable à 11,5€. Si besoin, il faut savoir que le dernier exercice a permis de bien renforcer le report à nouveau qui est passé de 0,71€ à 4€.

Gemmeo Commerces a collecté 4M€ au 1er semestre. Les acquisitions à venir prochainement vont nous permettre d’atteindre une distribution annuelle de 9,80 € contre 8€ en 2014.

Quant à Rivoli Avenir Patrimoine, nous avons collecté 250M€ et d’ores et déjà engagé une partie significative sur notre créneau de prédilection : les bureaux parisiens. Notre objectif de distribution est maintenu à 12,5€, un montant stable depuis 2012.