Démographie en Aquitaine : une croissance différenciée selon les territoires

Démographie en Aquitaine : une croissance différenciée selon les territoires 29 juin 2010

En 2008, 3 175 500 Aquitains : depuis 10 ans, la population régionale augmente de 1 % par an. Cette évolution situe la région parmi les quatre premières de France métropolitaine. Cette croissance, qu’on observe surtout dans les Landes et en Gironde, est différenciée selon les territoires. Elle est principalement portée par les migrations, mais les effets sur les caractéristiques de la population régionale restent modestes. Néanmoins les enfants, les jeunes actifs, les professions intermédiaires, le commerce, l’hôtellerie et la restauration sont autant de catégories renforcées par les migrations résidentielles. Avec un faible renouvellement de la population par les naissances, le vieillissement de la population régionale est plus accentué qu’au niveau national.

L’accélération de la croissance démographique n’est pas homogène sur l’ensemble de la région. La croissance des grandes aires urbaines et de leurs espaces périphériques se prolonge le long des grands axes de communication. Des “linéaires urbains” apparaissent comme ceux de Bordeaux - Agen - Toulouse ou Pau - Bayonne avec un développement au nord en direction de Dax et Mont-de-Marsan. À l’image des zones ayant bénéficié d’un solde migratoire apparent positif, cette croissance concerne une plus grande proportion du territoire aquitain qu’entre 1982 et 1999. Les évolutions entre 1999 et 2006 mettent plus particulièrement en évidence deux dynamiques nouvelles : le retour à la croissance des villes-centres et des espaces ruraux. Le regain de croissance des espaces ruraux doit être relativisé, 52 000 habitants supplémentaires, trois fois moins que pour l’ensemble des espaces urbains et périurbains. Il marque toutefois une rupture avec la période 1990-1999, plus longue, où ce même espace avait connu une croissance limitée à quelque 6 800 personnes. Un tiers de cette augmentation se situe dans les pôles d’emploi du rural et leurs couronnes. Parmi eux, sept communes de plus de 5 000 habitants en 1999 enregistrent une croissance de plus de 20 % de leur population : Cambo-les-Bains dans les Pyrénées-Atlantiques, Soustons, Saint-Vincent-de-Tyrosse, Capbreton, Biscarrosse dans les Landes, Lège-Cap-Ferret et Arès en Gironde. Ces exemples traduisent une forte attraction démographique du littoral aquitain. En 30 ans, sa population a progressé deux fois plus que celle du territoire régional. Néanmoins, malgré de fortes augmentations, le littoral médocain et celui du nord des Landes restent nettement moins peuplés que le Pays basque et le bassin d’Arcachon. Les évolutions démographiques récentes confirment un étalement de la population en arrière-pays littoral. Pour une densité moyenne de 68 habitants/km2 en 2006, l’arrière-pays littoral “au sens large” connaît une forte croissance démographique, dépassant celle observée en communes côtières (+ 1,4 % annuel). D’autres espaces du rural profond apparaissent aussi en croissance démographique. Ces augmentations de population se retrouvent essentiellement autour des espaces urbains et périurbains (accentuation de la périurbanisation, étalement urbain...). Elles restent toutefois très modérées avec des variations de densité 1999-2006 rarement supérieures à 15 hab/km2.