Le programme immobilier de Jean-Luc Mélenchon

Le programme immobilier de Jean-Luc Mélenchon 31 mars 2017

Jean Luc Mélenchon ne ménage pas ses critiques sur la politique du logement du quinquennat Hollande. Mais « il ne faut pas être « manichéen il y a eu des choses engagées, tentées mais tout cela sous une « valse d’hésitations permanentes… décidées, tricotées, détricotées… ».

la loi Alur, non aux demi-mesures

« Quelque chose m’intéressait beaucoup » : le permis de louer. « Il faut le rendre obligatoire. Qu’est ce que veut dire un permis de louer facultatif » ! Bref, tout a été dans une « demi mesure » qui « ne mène à rien, nulle part, à chaque fois c’est à peu près, la catastrophe ». Le mot d’ordre du candidat de la France insoumise : garantir le droit au logement digne et « sortir le logement et l’habitat des mécanismes du marché par un plan d’action volontariste qui démarrera dès le début de la mandature ».

Les aides à la pierre cibleront le logement public

Elles seront réorientées vers le logement public. Car les milliards d’euros de subventions jusqu’à aujourd’hui n’ont pour effet que d’entretenir la spéculation immobilière.

Sortir le logement de la spéculation

Le candidat marque sa « volonté de rompre les mécanismes de la spéculation des prix ». Rappelant que le général de Gaulle n’était pas communiste et que les prix étaient à l’époque contrôlés il clame que « l’esprit public s’est tellement dégradé que l’idée d’un maximum de prix passe pour une invention contre l’ordre de la nature ». Le principe d’encadrement des prix de l’immobilier c’est d’abord pour l’ordre social car « Il n’est pas possible de laisser continuer le prix de s’envoler ». « Tous les moyens pour briser les mécanismes spéculatifs sont bons ». « Pourquoi ne contrôlerait-on pas les prix ? ». Et puis « il y a la réquisition ». « C’est une règle de morale, de vie commune… ». Enfin, en plus d’interdire les ventes à la découpe, il veut généraliser les mesures du type clauses-anti-spéculatives et les chartes promoteurs qui permettent d’encadrer le prix de vente.

Elargir l’encadrement des loyers

« Les prix doivent être encadrés et il faut que le parc privé prenne sa part pour loger les plus modestes ». Jean-Luc Mélenchon veut étendre encore un peu plus l’encadrement des loyers tout en augmentant son action. Son idée reviendrait à baisser de 20% les loyers médians dans les zones tendues. Et cet encadrement sera contrôlé par l’Etat avant la mise en location.

Il entend également augmenter la taxe sur les logements vacants à 50% la 1ère année puis à 100% la seconde.

Alourdissement fiscal sur les importantes transactions immobilières et sur l’héritage

Jean Luc Mélenchon veut « briser » la spéculation immobilière. Comment ? En imposant « plus sévèrement les hautes transactions immobilières » et en réfléchissant à « ce que signifie les héritages dans ce domaine (immobilier)». Il propose ainsi, au moment de l’héritage une évaluation de la valorisation qui « devra être taxée de manière à en effacer les éventuelles bénéfices qui pourraient conduire les gens à en abuser ». Autre mesure « Mettre fin à la dégressivité avec le temps de la taxe sur les plus-values foncières, mécanisme qui incite à la rétention du foncier disponible ».

Créer une sécurité sociale du logement

JL Mélenchon propose de mettre en place une garantie universelle des loyers par l’intermédiaire d’une caisse de solidarité nationale, comme le défend la Confédération nationale du logement (CNL). Cette caisse aura pour mission de couvrir les impayés de loyers.

Le droit au logement dans la constitution

En plus d’un droit au logement garanti à vie dans la constitution « pour qu’il soit au même niveau que le droit de propriété », JL Mélenchon souhaite dans le cadre du parc social, la réhabilitation de 700.000 logements et la création de 2000.000 (200.000 par an) qui serait étendu comme « une machine à entrainer la planification écologique ». Le coût est de 18 mds €, « ce qui n’est rien du tout »… avec un « retour pour l’Etat en taxes, impôts etc… qui fait qu’au bout de 20 ans la dépense est totalement amortie ».

La loi SRU

« On ne peut pas toucher à la loi SRU » (Solidarité et du Renouvellement Urbain). Ce texte en faveur des logements sociaux est mal appliqué. C’est pourquoi « Il faut rendre la répression insupportable et infinançable. »  « J’assume cette position mais elle est nécessaire quand il y a un état d’urgence de cette nature ».