BTP Immobilier regarde vers l’avenir

BTP Immobilier regarde vers l’avenir 13 septembre 2016

Exercice 2015 compliqué pour BTP Immobilier (Fiducial Gérance).  Si quelques arbitrages « défensifs » ont pu être réalisés  (2314m2, 1,6m€) d’autres se révèlent en revanche,  « laborieux ». De plus, deux propositions d’investissement dans des boutiques n’ont pas été agréées par le conseil de surveillance, lequel  a  «préféré privilégier la distribution (en 2016), d’une plus value à hauteur de 6 € par part ».

Sur le thème de la valorisation du patrimoine (62m€, +0,89%), elle est bien supérieure à la valeur comptable (30,1m€) tout en étant « plutôt inférieure à ce l’on constate pour des SCPI comparables » constate le conseil de surveillance. En cause les « graves » difficultés du centre commercial de Senlis un actif qui représente « une part significative » du patrimoine. Heureusement, les actifs parisiens offrent eux, une « très bonne tenue » !

Dans un contexte locatif difficile, le taux d’occupation financier est arrivé tout de même à se maintenir. Effets conjoints des arbitrages et de la location de la rue Pergolèse  à Paris, il se stabilise presqu’ à son niveau de 2014 (90, 4% vs 90,7%). Par ailleurs, alors que les loyers quittancés reculent de 8,1% (7,3% à périmètre constant), le résultat net progresse (4,3%) en raison de la forte réduction des charges, de l’impact « des reprises de provision et des régularisations comptables dont le solde s’est avéré favorable ». Malgré tout, le dividende marque un fort plongeon. Il s’élève à 19,3€  (vs 25,3€) ce qui fait ressortir un taux de distribution de 5,13%. Un rendement confortable qui ne satisfait pas cependant le conseil de surveillance: Il faut regarder vers l’avenir !

Parmi les différentes pistes, le projet d’une fusion de la SCPI avec Ficommerce est avancé par Fiducial Gérance.

Lors de la première réunion du groupe de travail, le 12 mai, il ressort que la  réalisation de cette opération pourrait avoir de nombreux  impacts bénéfiques. Pèle mêle, ce serait la constitution d’une SCPI avec une valorisation de ses actifs autour de 600 m€, une augmentation de la liquidité par un marché secondaire plus étendu; une meilleure mutualisation des risques locatifs, « l’effet de la taille permettant d’augmenter le nombre d’immeubles et de locataires et d’atténuer l’incidence de la défaillance ou du départ des locataires ».  Du côté de la gestion immobilière, la politique d’acquisition porterait sur des immeubles de plus grande taille répondant à un marché immobilier plus profond. Quant à la politique d’arbitrage, elle serait fluidifiée grâce à un  patrimoine élargi ce qui facilite les cessions « au regard de la limitation légale des ventes à 15% de la valeur vénale des immeubles sur un exercice ».  Bref, toutes sortes d’avantages qui n’ont pas échappé au conseil de surveillance. ET sur la logique « de définir une stratégie adaptée à la taille réduite » de la SCPI  il a demandé divers documents ou études complémentaires en vue de la prochaine réunion prévue bientôt … au 4ème trimestre.