Les unités compte en SCPI complément idéal du fonds en euro

Les unités compte en SCPI complément idéal du fonds en euro 04 novembre 2015

Le montant total de la collecte sur les contrats d’assurance vie s’élève depuis le début de l’année à  100,2 mds € (95,8 mds € sur la même période en 2014). En net, la collecte s’établit à 18,4 mds € depuis le début de l’année dont 10,1 mds pour les supports en unité de compte.

Comment expliquer cet engouement ? La garantie du capital offert par les contrats en euro est un atout majeur. Le sanctuaire fiscal de l’assurance-vie est le second point fort. Au-delà de 8 ans, les intérêts ne sont taxés qu’à 7,5 % et les premiers 4 600 € de gains (9 200 € pour un couple) sont même exonérés. Côté transmission, il n’y a pas de frais de succession lorsque le bénéficiaire reçoit moins de 152 500 €. Au-delà, la taxe est de 20 % puis elle passe à 31,25 % pour la partie dépassant 700 000 €. « Des taux sensiblement inférieurs à ceux pratiqués lors d’une succession classique où ils peuvent atteindre 60 % » souligne la FFSA.

A cela s’ajoute un rendement encore supérieur à celui des autres produits sans risque. Certes,  le taux des fonds € poursuit son inexorable érosion depuis plusieurs années en raison de la faiblesse des rendements obligataires. La performance moyenne, qui atteignait encore 4,1 % en 2007 est tombée à 2,8 % en 2013 puis à 2,5 % l’an dernier.

Malgré tout les pressions se multiplient autour de cet îlot de rentabilité. D’où la demande en septembre dernier du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) d’ «un ajustement à la baisse des rendements de l’assurance vie ». En effet, une remontée brutale des taux d’intérêt se traduirait par une baisse des cours des obligations et par un effondrement des plus-values latentes des assurances-vie. «Les assureurs pourraient alors se trouver en porte-à-faux car ils sont engagés à garantir la valeur des contrats» explique la FFSA.

Cette année, le rendement moyen des assurances-vie ne devrait pas dépasser 2,25 % relève Cyrille Chartier-Kastler, fondateur de Facts & Figures. Cet  expert reconnu dans le secteur de l’assurance table ensuite sur « une baisse moyenne de 0,20 % à 0,30 % par an ». Pas réjouissant pour les épargnants ! C’est pourquoi nombre d’entre eux se dirigent de plus en plus vers des unités de compte, plus risquées comme par exemple celles  en actions ou en immobilier. Elles « ne bénéficient pas de garantie de capital mais  sont en revanche potentiellement plus rentables ».

Depuis le début de l’année, 20 % de la collecte a ainsi été dirigée sur les supports en unités de compte. Plus précisément, la stratégie qui vise à acquérir des SCPI dans le cadre d’un contrat d’assurance vie offre non seulement un bel outil de diversification mais la possibilité de doper la rentabilité de son contrat. A l’image de Sérenipierre (Primonial) certains contrats permettent d’accéder à l’immobilier avec des SCPI sur différentes zones géographiques, secteurs d’activités. « Une diversification à la carte pour essayer de profiter pleinement des performances de chaque marché, et ce dans le cadre fiscal privilégié de l’assurance vie ». De ce point de vue Sécurité Pierre Euro « est l’un des seuls fonds en euros du marché investi principalement en actifs immobiliers (bureaux, commerces…).

Il a offert un rendement exceptionnel de 4,05 %net de frais de gestion en 2014 après une performance de 4,15 % (1) en 2012 et 2013 » précise Primonial.