Brexit : Londres tousse, Paris reste « zen »

Brexit : Londres tousse, Paris reste « zen » 16 juin 2016

L’Angleterre va-t-elle ou pas sortir de l’Union Européenne ? Réponse le 23 juin. En attendant le résultat du scrutin, les investisseurs en immobilier d’entreprises à Londres essaient de se protéger. En effet, redoutant un plongeon de la valeur et du rendement de leurs acquisitions ou encore de la Livre, ceux qui envisagent d’acquérir des immeubles à Londres s’entourent de moultes précautions. Comment ? En insérant dans leurs contrats des clauses particulières selon lesquelles ils peuvent changer d’avis si le Brexit devait l’emporter. En face, certains vendeurs ont trouvé une riposte. Certains exigent des dispositions précisant que la sortie de l’UE ne serait pas un «événement significativement défavorable» qui justifierait d’annuler la transaction.

Londres qui pleure, Paris qui rit ?... effet inattendu du Brexit, l’immobilier résidentiel de prestige français enregistre d’après le réseau Coldwell Banker une « très forte augmentation d’achats et de demandes\" de la part de Français installés à Londres voir aussi de Britanniques. L’envol du prix de l’immobilier londonien (25% en moyenne entre 2012 et 2015) cumulé à la crainte d’un plongeon de la Livre les inciteraient d’après l’étude à encaisser leurs plus values pour se diriger vers Paris et le sud ouest. La capitale, en particulier serait « la mieux placée » Car ces cadres de haut niveau pourraient « continuer à gérer leurs affaires sans se voir appliquer les barrières tarifaires et les réglementations imposées aux institutions situées hors de l’UE ».

En tous cas pour les SCPI, les conséquences directes d’un Brexit sont nulles. Car elles ne sont pas directement exposées à l’immobilier d’entreprise londonien. Pour cause, en raison des contraintes liées à la couverture du risque de change, les SCPI n’investissent qu’en zone euro, en particulier sur les marchés matures comme la France et depuis plus récemment, en Allemagne.