BNP Paribas Real Estate prudent sur l’évolution des taux « prime »

BNP Paribas Real Estate prudent sur l’évolution des taux « prime » 13 mai 2016

La demande placée de bureaux en Île-de-France au 1er trimestre 2016 est en nette progression sur un an (+19 %). Une progression à relativiser en raison « de la faible activité l’année dernière ». A titre de rappel, BNP Paribas Real Estate souligne un volume de transactions en début d’année « inférieur à ceux enregistrés en moyenne décennale 2006-2015 ». Les grandes surfaces (supérieures à 5 000 m2) bondissent de 23% sachant qu’il y a encore « un encours de signatures important ».

Le taux de vacance des bureaux en Région parisienne atteint 7,3% au 1er avril « en baisse modérée depuis plusieurs trimestres ». Le recul le plus notable revient à La Défense (8,4% vs 11%) tandis qu’il diminue de nouveau dans Paris (4,4%) laissant à penser à « de nouvelles progressions de loyers, en particulier dans le QCA ». En revanche, les niveaux d’offre étant particulièrement élevés dans le Croissant Ouest (13%) et en 1ère Couronne (10%), les valeurs locatives devraient rester stables voire même s’ajuster localement dans certains secteurs.  

L’investissement en immobilier d’entreprise en France démarre fébrilement. Seuls 3,8 mds € ont été engagés au 1er trimestre (- 35% sur un an). En cause, les investissements de plus de 100 m€ qui ont fait défaut. Ces derniers ont représenté 41% des volumes contre 64% en 2015. Toutefois, Richard Malle, Directeur Research France BNP Paribas Real Estate, reste optimiste. Il attend un « fort rattrapage » dès les prochains mois. Du coup, les volumes investis en immobilier d’entreprise en France devraient atteindre en 2016 des niveaux comparables à ceux observés en 2014 (28 mds €) et en 2015 (31 mds €).

Dernier point, les taux de rendement immobiliers des actifs « prime » ont peu évolués dans Paris : 3,25% dans le QCA, 3,5% dans le reste de la capitale et 3,65% pour le Croissant Ouest. Mais compte tenu de l’orientation baissière des taux, un repli généralisé des taux prime est attendu d’ici la fin d’année. Preuve s’il en est, « les taux de rendement moyens des bureaux franciliens ont à nouveau fléchi durant le 1er trimestre ». Reste aux SCPI de montrer par leurs diversifications géographiques ou typologiques qu’elles sont capables de tirer leur épingle du jeu en 2016 !