BNP Paribas Real Estate analyse les indicateurs Immostat du premier trimestre 2016

BNP Paribas Real Estate analyse les indicateurs Immostat du premier trimestre 2016 06 mai 2016

La demande placée de bureaux en Île-de-France au premier trimestre 2016 est en nette progression sur un an (+19 %). Une progression à relativiser en raison «de la faible activité l’année dernière». A titre de rappel, BNP Paribas Real Estate souligne un volume de transaction en début d’année «inférieur à ceux enregistrés en moyenne décennale sur la période 2006 -2015». Les grandes surfaces (supérieures à 5 000 m2) bondissent de 23 % sachant qu’il y a encore «un encours de signatures important en négociation».

Le taux de vacance des bureaux en Région parisienne atteint 7,3% au 1er avril «en baisse modérée depuis plusieurs trimestres». Le recul le plus notable revient à La Défense (8,4 % vs 11 %) tandis qu’il diminue de nouveau dans Paris (4,4 %) laissant à penser à «de nouvelles progressions de loyers, en particulier dans le QCA». En revanche, les niveaux d’offre étant particulièrement élevés dans le Croissant Ouest (13 %) et en première Couronne (10 %), les valeurs locatives devraient rester stables voire même s’ajuster localement dans certains secteurs.

L’investissement en immobilier d’entreprise en France démarre fébrilement. Seuls 3,8 mds € ont été engagés au premier trimestre (- 35 % sur un an). En cause, les investissements de plus de 100 m€ qui ont fait défaut. Ces derniers ont représenté 41 % des volumes contre 64 % en 2015. Toutefois, Richard Malle, Directeur Research France, BNP Paribas Real Estate reste optimiste. Il attend un «fort rattrapage» dès les prochains mois. Du coup, les volumes investis en immobilier d’entreprise en France devraient atteindre en 2016 des niveaux comparables à ceux observés en 2014 (28 mds €) et en 2015 (31 mds €) ». Dernier point, les taux de rendement immobiliers des actifs «prime» ont peu évolué dans Paris : 3,25% dans le QCA, 3,5% dans le reste de la capitale et 3,65% pour le Croissant Ouest. Mais «compte tenu de l’orientation baissière des taux, un repli généralisé des taux prime est attendu d’ici la fin d’année. Preuve s’il en est, «les taux de rendement moyens des bureaux franciliens ont à nouveau fléchi durant le premier trimestre».